Jeu de raquette et de volant ou Battledore and Shuttlecock - art postal reçu de Dentellebleue

On aurait dit dans d'autres temps que c'est
de la belle ouvrage, et ici l'expression convient parfaitement à cet art postal reçu de
Dentellebleue qui une fois de plus déploie tout ton talent pour illustrer le thème "Femmes peintres fin 19e / début 20e siècle" car ainsi qu'elle l'a très bien compris ce sont surtout les femmes peintres de cette période qui m'intéressent. Laura Theresa est anglaise, vous lirez cela un peu plus bas, mais à peine âgée de 21 ans elle expose à la Royal Academy de Londres, c'est dire son talent, et en 1878, alors âgée de 26 ans, elle est l'une des seules femmes artistes invitées à participer à l'Exposition Universelle de Paris ou elle fut d'ailleurs primée d'une médaille d'argent. Même le peintre Edouard Manet n'y est toujours pas accepté : "Au début de l'année (1878), Proust l'avertit : quoi qu'il propose, il sera éliminé de l'exposition universelle. Pareil provocateur ne saurait représenter la peinture française à la face du monde !" (Manet Le Secret, Sophie Chauveau).
L'art postal de Dentellebleue est superbe : les couleurs, la matière - le fond est un tissu d'une grande finesse de couleur bleu et l'œuvre de Laura Theresa est imprimée elle aussi sur du tissu -, la composition. Les timbres sont bien choisis, y compris celui -sans valeur fiscale pour cet envoi- du joueur Danois de Badminton, et la petite palette en haut à gauche sur laquelle on peut lire le titre du thème de l'art postal ajoute un petit plus à l'ensemble de la composition. Merci Dentellebleue pour cette belle trouvaille et cette composition raffinée.
Voici ce que nous pouvons lire au verso de l'envoi : (cliquez sur l'image pour un affichage de taille supérieure)
Jeu de raquette et de volant – l'origine du jeu
Pratiqué par les Chinois il y a quelques 2000 ans, on retrouve des images de jeu du volant au XVIIe siècle dans les peintures d'artistes célèbres de l'époque. Au Moyen-âge en Angleterre, le battledore and shuttlecock étaient pratiqués, le jeu étant de maintenir en l’air un shuttlecock (volant) à l’aide d’une battledore (raquette ou palette*).
Au château de Badminton...
Un jour en 1873, il paraîtrait que des officiers anglais de retour des Indes et réunis dans le château du Duc de Beaufort à Badminton (ville anglaise du Gloucestershire), évoquèrent le jeu indien du « poona », qui se pratiquait avec une raquette et une balle légère. Ils se mettent alors en tête d’y jouer. N’ayant pas de balle, ils décident d’utiliser un bouchon de Champagne, sur lequel ils attachent quelques plumes. Ravis de leur découverte, ils décident de faire connaître ce jeu et lui donnent le nom du château. Le Badminton est né. Quatre ans plus tard, ils publient les premières règles du jeu.