Merci à Nadine qui contrairement à moi n'a pas laissé tomber l'art postal et continue à produire de ravissants arts postaux pour ses amies et correspondantes.
Pour commencer, une très jolie aquarelle représentant une porte ouverte vers l'intérieur. On a envie d'y entrer. C'est très accueillant. Merci énormément Nadine.
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| aquarelle Nadine Lenain |
Cette jolie carte m'a amenée à aller rechercher une des nombreuses photos que j'ai prises au Niger, dans un village peul, où nous avions fait construire une classe en dur (par opposition aux classes en paillote, détruites immanquablement lors des saisons des pluies). Les femmes et fillettes du village étaient chargées d'apporter l'eau pour la fabrication des briques et du mortier ou ciment. Elles faisaient des centaines d'allers-retours (*) entre le lieu de la construction de la classe et le puits du village, avec les seaux sur la tête et le sourire sur le visage.
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| photo Marie K. début janvier 2007 |
Je croyais que j'avais une photo d'un gamin haut comme trois pommes en train d'apporter au domicile d'un particulier un énorme jerrycan d'eau qui fait plus de la moitié de sa taille et sans doute presque son poids. Mais je ne la retrouve pas. J'ai tout de même retrouvé un certain nombre de photos montrant comment l'eau est acheminée vers les domiciles (de ceux qui peuvent se payer le luxe d'acheter de l'eau potable car n'oublions pas que l'eau potable que nous gaspillons si souvent sans y prendre garde est un luxe). En voici deux.
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| photo Marie K |
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| photo Marie K |
Ces gamins, très jeunes et parfois hauts comme trois pommes, saisissent les jerrycans sur la charrette tirée par des ânes et tirent sur le sable ces jerrycans trop lourds pour les apporter devant la porte de la maison souvent clôturée de murs bien hauts.
(*) Larousse valide le pluriel d'aller-retour où "aller" ne serait plus un verbe mais un nom
Pourquoi étais tu partie au Niger ? Très belle carte de Nadine….J'aime les portes ouvertes !
RépondreSupprimerBonjour Daniel, j'ai été secrétaire générale puis présidente d'une toute petite association que nous avions créée, un ami Nigérien et moi, dans le but de promouvoir l'éducation (la scolarisation) au Niger. Nous l'avons créée en 2005. Nous n'avons jamais dépassé les 10 ou 12 membres adhérents et seulement trois ou quatre (dont le président et moi) étions actifs pour trouver de l'argent (travail bénévole en dehors de nos heures de travail pour récolter des dons, dossiers à monter, soirées dansantes avec repas, et j'en passe...). J'ai fait plusieurs séjours au Niger dans la famille de mon ami qui à l'époque terminait son doctorat dans ma ville. Il est retourné dans son pays en janvier 2009 et c'est là que je lui ai succédé en tant que présidente. Nous avons réussi à faire construire sur place une classe en dur (en deux étapes), fourni plusieurs fois du matériel scolaire acheté sur place pour développer l'économie du pays, fait construire des tables-bancs (pupitres). Le Niger en 2005 était classé le pays le plus pauvre de la planète. Famines, absence de classes et de maîtres et formateurs, etc. L'accès à l'eau aussi est un problème. Quinze ans plus tard les choses ont évolué mais ce n'est pas encore suffisant. Il y a de l'eau sous le sol du Niger mais il faut percer très profond pour y accéder et les forages coûtent cher. Le Niger pendant un moment nous fournissait 70 % de notre énergie via l'exploitation (abusive) de l'uranium. Mais il y a une dizaine d'années environ les Chinois (déjà bien présents sur le territoire en 2005) ont négocié pour exploiter à leur tour les mines d'uranium. Je n'ai pas suivi l'actualité à ce sujet depuis plusieurs années mais je suis toujours en contact avec le Niger via mon ami qui y travaille en tant qu'enseignant-chercheur universitaire et vient au moins une fois par an pour des projets en collaboration avec son ancien laboratoire de recherches. Il est docteur en agronomie des sols. Il aimerait que je revienne au Niger mais les conditions ne sont plus celles que j'ai connues à cause des actes terroristes dont on ne parle même pas aux infos. Et encore, c'est moins pire que dans d'autres pays frontaliers.
SupprimerMerci pour ta réponse. C'est chouette ce que tu as fait…...J'aime bien connaître la vie des gens !!
SupprimerVoilà qui n'est qu'une infime partie de mon parcours :-)
SupprimerOh j aime beaucoup ! Bravo Nadine
RépondreSupprimerLe courrier marche bien apparemment . J'ai envoyé un colis avec des masques à ma fille à Paris mardi, elle l'a reçu ! Comme toi je n' ai pas fait un seul mailart depuis le confinement 'même avant )... je vais peut être m y remettre . Bises
Ce sont des masques que tu as faits ? j'en ai aussi envoyé à ma fille et elle les a bien reçus. Je vais en faire d'autres, pour tous mes enfants.
SupprimerConcernant l'art postal, je ne suis pas prête à m'y remettre. Je travaille pour l'enseignement à distance et en dehors de cela, c'est couture (masques) et sorties pour des courses et promenades histoire de m'aérer même si "m'aérer" est un terme un peu surfait puisque je ne prends l'air que de la rue qui malgré la diminution de la circulation reste encore bien pollué. Vivement qu'ils ouvrent au moins les parcs publics mais dans ma ville ce n'est pas gagné car on est en zone rouge.
Bisous Saby. Merci pour ta visite. Bonne journée.
bonjour Marie, bonjour les autres visiteuses de ce blog.
RépondreSupprimerBelles réalisations de Nadine, bravo, quelle production en ce moment..Bravo l'artiste, qui a retrouvé sa belle créativité. Merci pour le partage sur tes aventures africaines, où je ne doute pas que tu te sentais absolument utile et reconnue à l'époque, ce que tu y as fait y avait tellement de sens.
Je suis particulièrement admirative de ces femmes, qui bien souvent sont celles sur lesquelles repose une bonne partie de l'économie des villages, toujours avec le sourire, malgré les corvées journalières dont hélas les petites filles ne sont pas toujours exclues.
bon courage à toutes et belles journées. Oui, moi aussi en Essonne, il y a pas mal de cas alors j'imagine que nous allons être en zone rouge.
Amitiés de Ginette
Bonjour Ginette (petite pause dans mon télétravail). Merci pour tes mots. oui, voilà, je croyais que j'avais trouvé ma raison d'être sur cette terre... Je suppose que oui, j'ai été "utile", "reconnue" ; appréciée c'est certain. Mais je me suis enrichie à ce contact, à cette découverte d'un autre continent, d'une autre culture. Eux ont reçu une aide matérielle c'est sûr, mais moi j'ai reçu quelque chose qui n'a pas de prix, qui ne se palpe pas. Ce furent des années d'une grande richesse alors que parallèlement à cela je vivais dans une précarité que je ne raconte même pas (pas toujours des postes, très mal payée, pas indemnisée quand je n'avais pas de contrats, et je passe sur le reste...). Il est vrai que la plupart des femmes sont extrêmement courageuses dans ces pays-là, et solides.
SupprimerBaignées dans le bain occidental, je n'en dirais plus autant. C'est une observation, pas un jugement de valeur.
En ce qui concerne les "corvées journalières" j'ai vu autant de jeunes garçons que de fillettes chargés d'aller puiser l'eau au loin, ou gérer l'approvisionnement en haut des habitations. je vais chercher et ajouter une photo à mon article, ce sera plus parlant que des mots.
Courage à toi aussi et bonne fin de journée. Amitiés.
Bonjour Marie,Saby ,Dentelle bleue.
RépondreSupprimerOui Marie a vécu des belles aventures et elle a fait un bien fou à ces jeunes au Niger ,qui ont d'ailleurs apprécié et donné beaucoup d'aide à transporter eau et matériel ,avec un résultat à la clef ,une école en dur, à étage.Quelle belle initiative.
Je vous embrasse toutes les 3 chaleureusement.
Nadine.
Disons que j'ai apporté ma petite goutte d'eau dans un grand océan.
SupprimerLe plus grand remerciement qu'on a eu, Nadine, n'est pas l'aide qu'ils ont apportée dans la construction, ils n'allaient tout de même nous regarder fabriquer les briques et monter les murs en se tournant les pouces, déjà que nous on avait apporté l'argent et qu'on finançait tout. Non, le plus grand remerciement fut de voir leurs sourires éclatants lors des cérémonies de remises de matériel scolaire (les chefs de village faisaient de véritables cérémonies, en tenues d’apparat), de voir la joie du maître d'école (des classes de 100 élèves), de voir la joie des enfants qui allaient pouvoir faire leur rentrée scolaire en septembre car ils n'auraient pas à reconstruire leurs classes en paillotte après la saison des pluies, de voir leur joie en recevant des cahiers et des crayons. Quand je vois comment les jeunes de nos lycées gaspillent le matériel scolaire pour en faire des projectiles !!! J'avais à l'époque fait le tour d'établissements scolaires dans mon département pour récupérer des manuels scolaires. J'ai fait je ne sais combien de voyages en voiture pour rapporter et stocker tout cela, porté les lourds cartons de livres, ... et nous espérions trouver le moyen d'expédier cela au Niger. Envoyer un container coûte une fortune. Nous avons dû renoncer. J'ai écrit à la ministre des armées à l'époque (M.A.M) demandant si on pouvait profiter d'un convoi militaire qui souvent part à vide. Elle ne m'a jamais répondu. Nous avons appris un jour qu'un ressortissant nigérien rentrait dans son pays et faisait expédier sa voiture et du matériel de dessin industriel. Nous avons profité de son coffre de voiture et du camion pour y mettre le maximum de cartons de livres que nous avons pu charger. Eh bien ces livres ne sont jamais arrivés à destination. Je crois que la table à dessin non plus. La voiture, je ne me rappelle plus.
j'avais un peu oublié tous ces détails. En parler me fait remonter quelques souvenirs.
Bonne journée Nadine. Gros bisous.
On n'est bien en France, tranquille, sans trop de problèmes, du moins pour certains( en tout cas pour moi!)…..On vit dans notre monde qui n'est pas le monde !!E dans le monde il se passe des choses parfois terribles !
SupprimerOui, sur la planète il y a des situations qu'on n'imagine même pas. En France aussi, pour certains, mais globalement on est dans un pays où on a tout de même droit à la liberté d'expression (ce que certains oublient bien souvent, gratitude tout de même pour tous ceux qui se sont battus et sans doute y ont laissé leurs vies, pour obtenir ce droit) ; pour une bonne partie de la population, des aides sociales existent (ce qui n'est pas le cas dans tous les pays) ; et ceux qui ont manifesté le plus fort ne sont pas toujours ceux qui auraient eu le plus à demander.
SupprimerMille excuses à Daniel ,qui a laissé un message tout là haut et que je n'ai découvert tardivement.Effectivement Marie a contribué au bonheur de ces enfants.J'envoie à Daniel ,mon amitié également,
RépondreSupprimerNadine.
A mon avis, tu es déjà excusée Nadine (rires)
SupprimerAmitiés à toi, Nadine !!
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